« Moderniser, optimiser, indicateur de performance , indice synthétique de qualité (sic), prime de performance, fongibilité des fonds», voilà la liste non exhaustive que vous aurez le bonheur de retrouver dans la LOLF applicable à partir de 2006 (proposée par Fabius en 2001) et votée au parlement à la quasi unanimité, entendons PS et UMP.
La LOLF, c’est non seulement l’occasion pour tous les fonctionnaires n’ayant pas fait l’ENA de découvrir la « novlangue » technocratique, mais c’est aussi l’appel à la « compétition » entre agents, la négation des missions de service public, la gestion de l’état comme une entreprise !
C’est surtout la dernière trouvaille fumante que ces pitoyables financiers ont trouvé pour anéantir le service public, pas assez rentable vous comprenez ? !
A l’heure de la banalisation de l’injustice sociale, les responsables politiques sont obnubilés par la baisse drastique des coûts mais se fichent éperdument des carences du service public et donc de facto des personnes les plus précarisées.
La LOLF n’est que le cache sexe d’une « politique libérale » honteuse ou le mot « modernité » dissimule clairement le mot régression. Pathétique.