Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Syndicat Sud Travail Affaires sociales du Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale
Tous les vendredis, permanence syndicale de Sud Travail
Tél : 01 44 79 31 65 - 01 44 79 31 67 - 01 44 79 31 68
Télécopie : 01 44 79 31 72
e-mail
Adresse postale : 12, boulevard Bonne nouvelle 75010 PARIS
Statuts du syndicat

Recherche

Archive : tous les articles

Index des rubriques

Liste de liens

Archives par mois
Novembre 2008 : 1 article
Novembre 2007 : 4 articles
Juin 2007 : 13 articles
Mars 2007 : 1 article
Novembre 2006 : 3 articles
Octobre 2006 : 1 article
Mai 2006 : 4 articles
Avril 2006 : 1 article
Mars 2006 : 13 articles
Février 2006 : 4 articles
Janvier 2006 : 8 articles
Décembre 2005 : 3 articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Sud Travail Affaires sociales
Des effets pervers de la Loi de "Coercition Sociale" ... Ou comment un plan de cohésion peut être dépourvu de cohérence ...
Avant ... ce n'était pas bien, mais c'était mieux ... Ah bon? Ben oui. Avant ... les crédits d'interventions de l'Etat en matière de lutte contre l'exclusion étaient, notamment, consacrés à des actions d'insertion (par la formation) appelées SIFE (Stages d'insertion et de formation à l'Emploi).

Ces actions, gratuites et (faiblement) rémunérées n'étaient ni exemptes de défauts, ni d'effets pervers, au nombre desquels on listera la fourniture de main-d'œuvre gratuite pendant un mois à des entreprises plus ou moins sincères dans leur projet de recrutement durable, mais, avec le temps, et la vigilance des services, les excès de ce genre avaient été atténués.

Les SIFE permettaient chaque année à des milliers de DELD (Demandeurs d'Emploi de Longue Durée) de retrouver dans une certaine mesure une dignité, une espérance et, dans bien des cas, un emploi ... (bon, ok, généralement au SMIC ou guère plus, soit, mais c'était aussi et souvent un tremplin).
Ces actions étaient prioritairement destinées à des publics dits "confrontés à des difficultés particulières d'emploi", sous cet euphémisme politiquement correct, on trouvait surtout des parents isolés (mères célibataires, femmes battues ayant quitté le domicile conjugal avec leurs enfants pour tout bagage), des travailleurs handicapés (par exemple à la suite d'un accident du travail ou d’une maladie professionnelle), des femmes en danger de prostitution, des cadres âgés, des victimes de harcèlement (qui, après une dépression, tentaient de revenir vers le salariat), des salariés dont le métier avait disparu, ou dont l'employeur précédent n'avait jamais assuré la formation continue et qui se trouvaient irrémédiablement largués par les exigences patronales actuelles en matière, par exemple, de NTIC, …

Et bien, RIDEAU !
Le plan de ‘’coercition sociale’’ coupe court avec cette mesure.
Investir (peu et à court terme) sur ce type d'action n’était pas une dépense totalement inefficace; il affirmait l'implication de l'Etat dans son rôle concret... qu'il abandonne par idéologie et dogmatisme ultra-libéral.

Au surplus, ce pari, qui, pour le coup, concourait à la "Cohésion Sociale" était d'une certaine manière "RENTABLE"... en sortant certaines personnes particulièrement en détresse, du cercle vicieux de l'exclusion. C'était aussi tout bénéf. pour la Sécu, l'Assedic, le budget de l’état, bref ... .

Patatras
Passer du statut de personne en grande difficulté, à celui de (petit) consommateur, cotisant, (petit) contribuable, était une perspective qui redonnait une lueur d'espoir (si, si ...) et qui concourait à la croissance (quand un chômeur de longue date accède à un revenu régulier, il consomme (un peu); quand un contribuable aisé bénéficie d'une baisse d'impôts, il l'épargne).

Désormais, les crédits seront affectés en totalité (et non plus seulement en majorité) à financer des exonérations de cotisations patronales (dont on sait par ailleurs que l'Etat ne les reverse jamais à la Sécu).

Il suffira à l'employeur de trouver le "bon" chômeur ‘’à profil employable’’ (c'est horrible hein leur expression ?) et Hop, il bénéficiera automatiquement d'une aide pour l'embauche de celui qu'il aurait embauché de toute façon ... même sans l'aide.
Mais le chômeur "éloigné de l'Emploi" comme on dit dans le jargon policé du Service Public de l'Emploi? Celui qui doit "recadrer son offre de service", "lever les freins qui le tiennent éloigné de l'entreprise" ? Qui va s'intéresser à son pitoyable sort? A son urgence immédiate et absolue?

Circulez, y a rien à voir, il pourra dévaler le toboggan de "l'horreur économique" désormais dénué de poignées auxquelles se raccrocher, il deviendra SDF, cessera de pointer (au grand bonheur de l’UNEDIC et de ses stats démagogiques) et sera "LIBRE" de crever dans l'indifférence.

D'ici à ce que le merveilleuse idée de ré-instaurer le STO sous sa variante TGF (travail gratuit forcé) ne passe le Rhin (Loi Hartz d'austérité et de précarisation à tous les étages)…

Le rapport Michel Camdessus prône entre autres innovations "une baisse notable du SMIC" ...

Merci Borloo.


INFO de la semaine :
Candidate à la succession d' Ernest- Antoine, Laurence Parisot (patronne ifop) a déclaré : "La modernité et la liberté s'arrêtent là où commence le droit du travail ".
Voilà... c'était une info...
Ecrit par sudiste, le Vendredi 25 Mars 2005, 09:21 dans la rubrique "Actualité".