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Syndicat Sud Travail Affaires sociales du Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale
Tous les vendredis, permanence syndicale de Sud Travail
Tél : 01 44 79 31 65 - 01 44 79 31 67 - 01 44 79 31 68
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Sud Travail Affaires sociales
Oui ! Il fallait lutter contre la réforme des retraîtes
Les agents de notre Ministère contre la "réforme. Les agents du Ministère du Travail ont été partie prenante du mouvement social contre la "réforme" des retraites : environ 60% de grévistes le 13 mai (un taux historique), 40% lors des autres journées nationales et plusieurs endroits en grève reconductible après le 19 mai et/ou après le 3 juin (Lille, Marseille, Nantes, Paris, Poitiers,...). La participation des agents aux manifestations a été plus importante que dans les autres mouvements de ces 10 ou 20 dernières années. Presque partout, le mouvement a été décidé par les agents eux-mêmes réunis en assemblées générales et s’est déroulé en intersyndicales avec tous les syndicats présents localement.

Même s’il n'a pas réussi à obtenir pour sa "réforme" un appui majoritaire dans le pays,
La lutte n'a pas permis de faire reculer le gouvernement.


Si à l’Education nationale, des personnels restent dans la Fonction Publique d’Etat, l’essentiel, les ATOS, ceux qu’ils veulent privatiser, sont " décentralisés ". Sur les retraites, rien n’a bougé.

A diverses occasions après le 13 mai, il était possible de s'appuyer sur les secteurs les plus mobilisés pour élargir le mouvement et construire une grève générale interprofessionnelle, seul moyen de faire céder le gouvernement et l'obliger à retirer son projet avant le débat parlementaire.
L'organisation de cette grève générale n'a pas eu lieu. Il n'a pas été possible d'obtenir, nationalement, un appel unitaire en ce sens de la part des organisations syndicales opposées à cette réforme d’inspiration libérale et " Médéfiste ".

Les retraites, tête de pont d'un vaste projet libéral et autoritaire.


Avec les "réformes" sur les retraites, la décentralisation, la Direction Nationale par Objectifs, plus près de nous la notation-évaluation, etc... se profile une volonté farouche de libéraliser à outrance le système économique et l'organisation de notre société. Quand le culte de l'argent devient la seule valeur respectée, et que les valeurs humaines disparaissent derrière (telles que la Solidarité et l'Egalité) seuls subsistent l'individualisme et le corporatisme.

Les libéraux de l’économie s’en prennent aux libertés démocratiques.


Comptages des manifestations délibérément tronqués, interventions policières musclées qui ont parfois débouchées sur la traduction de manifestants en justice, refus brutal de négocier les retraits pour grève et retenues également sur les primes, projet de service minimum… Pour ce gouvernement, les salariés du privé comme du public n’ont que le droit de subir la loi et de se taire. Ils veulent faire croire que le libéralisme est l’horizon inéluctable et faire peur à ceux qui disent l’inverse. L’objectif du gouvernement est d’infliger au mouvement social et aux organisations syndicales une défaite significative pour poursuivre ses contre-réformes en cours. Raffarin, c’est du Tatcher rampant.

Des solutions alternatives existent aux projets libéraux.

Pour le profit des " investisseurs " et du MEDEF, celui-ci et le gouvernement veulent, en fait, en augmentant la durée de vie au travail, faire baisser le niveau des pensions du régime par répartition, système fondé sur la Solidarité entre les générations pour amener les salariés à "choisir" l'épargne retraite donc la capitalisation, système fondé sur le chacun pour soi du placement financier.

Le développement du système par répartition est la seule solution viable. Simplement trois constats et une proposition :

  • en 1980, 29% des richesses créés par les entreprises servaient à rémunérer les actionnaires ; en 2000, cette part est de 41% ;

  • de 1980 à 1999, les cotisations sociales patronales ont augmenté de 1,8% (de 39 à 40,8%), celles des salariés de 8,2% (de 12,8 à 21%),

  • en 1960, le Produit Intérieur Brut (les richesses produites) s’élevait à 750 milliards, le coût des retraites à 40 milliards soit 5% de ce PIB ; en 2000, PIB : 1500 milliards, coût des retraites 180 milliards soit 12% avec 13 millions de retraités ; en 2040, le PIB s’élèvera à 3000 milliards, le coût des retraites à 500 milliards soit 20% avec 22 millions de retraités (tous les chiffres en euros valeur 2003),

  • le Conseil d’Orientation des Retraites a calculé que le maintien du niveau actuel des retraites nécessiterait 15 points de cotisations lissés d’ici 2040. Cela représente une augmentation moyenne de 0,37% par an. C’est du même ordre de grandeur que ce qui a déjà été fait de 1950 à nos jours sans mettre à bas l’économie française. Cette augmentation pourrait être également prélevée sur la rente des actionnaires et en priorité sur celle provenant des spéculations foncières.

Cette question des retraites nous interroge sur les choix à faire pour l’avenir de notre société. Pourquoi aujourd’hui, l’écart entre les plus pauvres et les plus riches s’agrandit (dans chaque pays comme entre les pays d’ailleurs)? Quelle répartition des richesses ? Quel développement durable ?

Ce mouvement a mis en lumière l’insécurité économique, sociale et démocratique de cette société et l’urgence d’un autre monde possible

Les liens interprofessionnels noués durant ces dernières semaines, les collectifs unitaires mis en place ; toute cette dynamique doit être préservée pour préparer activement la rentrée contre tous les projets antisociaux.

Le gouvernement continue ses mauvais coups : changement de statut d'Edf-Gdf, privatisation de France Telecom, attaque en règle contre l’expression artistique et le spectacle vivant... Il prépare activement sa "réforme" de l'assurance-maladie malgré le report d'un an pour cause de peur d’un nouveau mouvement à l'automne.

Les salarié(e)s ne doivent pas se résigner, prendre confiance dans la possibilité de changer le cours des choses et relever le défi.

 

OUI ! IL FAUT CONTINUER A LUTTER CONTRE CETTE "REFORME" ET CONTRE LES AUTRES PROJETS

Ecrit par libertad, le Mercredi 16 Juillet 2003, 09:14 dans la rubrique "Actualité".