Comptez les pauvres

Au 1^er janvier 2004, 180.000 chômeurs (265.000 fin janvier) avaient perdu leurs allocations ASSEDIC, par réduction de la durée d’indemnisation (7 mois de moins), avec effet rétroactif. Les concernés se consoleront avec les miettes de l’ASS (un tiers) ou du RMI (deux tiers) ; ces deux tiers ne seront plus, statistiquement parlant, des chômeurs.

Au 1^er janvier 2004, le régime amaigrissant des intermittents est rentré en application. Selon les syndicats non-signataires, ce système va exclure 30 % des intéressés.

Au 1^er janvier 2004, l’ASS est réduite à 2 ans. Avec effet rétroactif. A ce terme de 2 ans, ceux dont les autres revenus du ménage sont jugés suffisants, n’auront… rien.

Au même 1° janvier 2004 (application effective au cours de l’année), le RMI sera confié aux élus locaux. Ces derniers pourront assez librement conditionner son octroi par l’acceptation d’un " contrat " RMA.

Donc pour 20 % de plus, ces heureux rmastes se paieront transports et frais de garde d’enfant pour retrouver leur dignité de travailleur exploité 20 heures par semaine.

C’est la valeur " travail ", façon Raffarin.