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Syndicat Sud Travail Affaires sociales du Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale
Tous les vendredis, permanence syndicale de Sud Travail
Tél : 01 44 79 31 65 - 01 44 79 31 67 - 01 44 79 31 68 Télécopie : 01 44 79 31 72 Adresse postale : 12, boulevard Bonne nouvelle 75010 PARIS Statuts du syndicat
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Sud Travail Affaires sociales
« C'est pas seulement à Paris que le crime fleurit Nous, ou village, aussi l'on a de beaux assassinats » (Georges Brassens)
--> Décembre 2005 : une professeure est agressée et reçoit d'un élève des coups de couteaux.
Cette affaire a tait l'objet d'une gronde couverture médiatique, presse et radio, la une des journaux télévisés, on en a parlé et reparlé. Les médias ont relayé l'information et c'est normal, les élèves et le mari de la professeure ont été interrogés, une cellule de soutien psychologique a été mise en place... les vacances ont passé. La reprise des cours n'a eu lieu qu'après que pendant deux jours les profs ont exercé leur droit de retrait: ils ont obtenu des effectifs supplémentaires (un assistant du proviseur, une assistante sociale, une infirmière...)
2 septembre 2004: deux collègues, Sylvie TREMOUILLE et Daniel BUFFIERES, sont assassinés, abattus comme des chiens par un agriculteur. On en parle une fois ou deux dans les médias, il y a quelques entrefilets dans la presse, Face au mutisme des trois ministres (travail, agriculture et transport), les agents se mettent en grève pour exiger d'eux la dénonciation publique de ce Tache assassinat commis par un employeur qui exploitait sans vergogne la main d'oeuvre saisonnière. Les agents réclament aussi, en vain à ce jour, des effectifs supplémentaires. Pourquoi une telle différence dans le traitement de ces deux informations ? Parce que dans un cas la banlieue, dans l'autre la campagne ? Parce que d'un côté le ministère de l'éducation nationale, de l'autre celui du travail ? Est-ce parce que dans un cas cela s'est passé en banlieue, et que dans l'autre s'est passé à la campagne ? Est-ce parce que dans l'un c'est un fonctionnaire du ministère de l'éducation nationale et dans l'autre deux fonctionnaires du ministère de la cohésion sociale et de l'agriculture ? Pas si sûr... Parions plutôt que c'est parce que d'un coté il y a toute la fantasmagorie autour de la banlieue : ses voitures qui flambent, son insécurité, sa loi d'exception : tout un monde qu'on peut stigmatiser à outrance et impunément ; alors que de l'autre il y a la délinquance patronale, les syndicats patronaux, le MEDEF, la FNSEA, tout un monde qu'il ne faut pas indisposer. Aujourd'hui, les effectifs à l'inspection du travail n'ont pas été augmentés, on nous demande de justifier et de démontrer notre utilité pour obtenir un jour, peut-être, des effectifs, on nous dit que nous sommes mal organisés, pas assez encadrés et que c'est ce qui cause notre perte... Ecrit par sudiste, le Lundi 30 Janvier 2006, 09:03 dans la rubrique "Actualité".
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