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Syndicat Sud Travail Affaires sociales du Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale
Tous les vendredis, permanence syndicale de Sud Travail
Tél : 01 44 79 31 65 - 01 44 79 31 67 - 01 44 79 31 68
Télécopie : 01 44 79 31 72
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Adresse postale : 12, boulevard Bonne nouvelle 75010 PARIS
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Sud Travail Affaires sociales
Comme c’est bizarre, mais non voyons.
Il y a les manifestations « les vraies » et puis il y a celles dont on sait déjà qu’il n’y aura personne.
Eh oui, on peut presque dire les manifestations des "minorités" enfin toujours les mêmes :
 les sans papiers
 les sans logements
 les femmes
 les handicapés

Eh oui, il y a des manif ’hommes et des manif femmes, oui mais c’est normal faut bien se répartir les rôles.
Parlons des femmes
Il y a eu dernièrement deux manifs: une pour l'égalité hommes femmes et pour les 30 ans de la loi sur l'avortement. Et là peu d'hommes…
Oh, je peux en parler, je vais souvent aux manifestations
on a toutes entendu les :
« On ne peut pas les faire toutes
C’est pour les bonnes femmes (rire gras)
C’est du domaine privé
Y en a qui aiment ça ha ha ha ! »
Bref, il y a des causes nobles, fortes, des causes sur lesquelles il faut s’engager, sur lesquelles il faut être vu !

Je prends un exemple:
Le racisme est un délit .
Tous les hommes (pas tous) sont contre le racisme.
Si une parole raciste est proférée, une réprobation générale est de bon ton.

Si une parole machiste, sexiste est proférée, cela suscite au mieux un silence embarrassé mais le plus souvent les rires plus ou moins gras de l’assistance, y compris de quelques femmes.

Et pourtant les deux cas sont inadmissibles.
Mais dans les deux cas, certains ont jugé qu’il y en avait un quand même plus acceptable, enfin moins grave : « vous savez nous sommes des latins, on a le sang chaud, tu me pardonnes j’le frai plus… ».

Autre exemple:
La manifestation contre les violences faites aux femmes : nous étions une poignée alors que chaque jour, dans tous les milieux, des femmes meurent dans l’indifférence générale de la violence des hommes.
Encore hier, en France « ce fait divers »: une femme a agonisé toute la nuit sur le sol de « sa cuisine», laissée pour morte par son mari, qui était allé se coucher, et vous savez pourquoi il l’a rouée de coups : parce que les escargots étaient trop cuits .

Dans les services du ministère de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale comme ailleurs, il y a des femmes battues et des maris, des amis, des concubins, des pacsés violents.
Peut être même que parmi vos proches, très proches, il y a des femmes battues, il y a et des maris, des amis, des concubins, des pacsés violents.

Mais en France on s’en moque: il y des lois, des lois qui « protégent », des lois qui dorment, des lois qui veillent , alors on est tranquille, pas la peine de se mobiliser.

Quand une femme est battue et qu’au bout des hontes bues, des humiliations avalées, de la terreur maquillée, de la douleur tapie, elle ose enfin se plaindre, appeler le commissariat par exemple c’est encore bien souvent la femme et les enfants qui prennent leurs cliques et ses claques, (et encore pas toujours, parce que le temps presse) pour les soustraire au bourreau. Enfin, elles sont libres de vivre dans un foyer d’urgence, entassées dans une chambre : désemparées , hagardes, à la rue, sans un rond… enfin la belle vie !

Mais pour cela il n’est pas la peine de se mobiliser, de dénoncer, de manifester. Ce n’est pas politique, ce n’est que la misère ordinaire, et puis cela a toujours existé …

En Espagne, pourtant, il y avait un niveau très élevé de violence contre les femmes ; les Espagnol-e-s se sont mobilisées, elles ont obtenues une loi cadre, qui permet une prise en charge des femmes qui parviennent à prendre conscience de la violence qu’elles subissent et qui prennent leur vie ou ce qu’il en reste en mains.
Dernier exemple
Iil y a eu la manifestation à propos des 30 ans de la loi sur l’avortement, vous savez cette loi dont on est en droit de se demander pour combien de temps elle est acquise.
Ya ka voir aux USA et dans ses différents Etats les remises en causes, les culpabilisations des médecins. En France, les médecins qui pratiquent les I.V.G. d’abord ne sont pas légions, ne font pas carrière, ne sont pas d’éminents professeurs; interrogés, ils disent que nombre d’entre eux sont d’anciens du MLAC (mouvement pour la libération de l’avortement et la contraception), ils se demandent qui va accepter de prendre la relève.
Parce qu’il existe une loi qui permet aux femmes de décider si oui ou non elles veulent un enfant ou pas, ( dans des délais fixés par la loi), il faut des médecins qui acceptent d’appliquer la loi, alors imaginons qu’aucun médecin ne veuille plus pratiquer d’IVG : que se passera t-il ?
Parce que quand même, le ministre des finances, il est marié à la fille du professeur Lejeune, (le père de Laisser les Vivre, association virulente contre l’avortement) et ils ont 8 enfants. Quelle belle famille …

Mais c’est vrai, on n’a pas à se plaindre on peut avorter pour le moment en France, ce qui n’est pas le cas partout en Europe : interdit l’avortement, en Pologne, au Portugal et en Irlande. Quant au reste du monde, peut être au prochain millénaire ?
En France la contraception n’est pas remboursée à 100 % par la sécurité sociale : c’est normal, si tu veux baiser sans avoir d’enfant FAUT PAYER, les préservatifs c’est pareil.

Mais tout ça ce ne sont pas de vraies causes, enfin si, mais quand même, j’oubliais y avait rugby ces après-midi là,

Et je peux dire que ça me met les abeilles.
Ecrit par sudiste, le Vendredi 25 Mars 2005, 09:28 dans la rubrique "Actualité".