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Syndicat Sud Travail Affaires sociales du Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale
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Sud Travail Affaires sociales
En prison pour avoir frappé un inspecteur du travail
Le Parisien , vendredi 19 septembre 2003 :"MURAT T., 27 ans, était dans l'ambulance des pompiers quand les magistrats du tribunal correctionnel de Pontoise l'ont condamné hier soir à 8 mois de prison dont deux ferme. Ce jeune patron d'une entreprise de bâtiment basée à Limay (Yvelines), poursuivi pour avoir frappé et séquestré, lundi dernier, un inspecteur du travail, a été pris d'un malaise alors qu'il attendait le délibéré, assis dans le box. Transporté au centre hospitalier de Pontoise, il sera placé sous mandat de dépôt dès que son état de santé le permettra. L'affaire a débuté sur un chantier de Deuil-la-Barre où la société de Murat construit neuf pavillons à deux pas de la mairie. Le 20 août dernier, il reçoit la visite d'un jeune inspecteur du travail qui note un certain nombre d'irrégularités. Le fonctionnaire dresse un procès-verbal dans lequel il relève l'absence de barrières de protection pour les ouvriers qui travaillent sur l'une des maisons. Il ordonne la fermeture du chantier concernant ce pavillon uniquement. « Je ne voulais pas en arriver là... » Mais les termes du PV ne sont pas limpides et Murat comprend que c'est bien la totalité du lotissement qui est soumise à la fermeture. Pendant dix jours, il part en vacances en Turquie. Pourtant, le 25 août, le même inspecteur repasse sur le chantier et note que des travaux se poursuivent. Un élément qu'a toujours réfuté Murat. De retour de vacances, ce dernier cherche désespérément à joindre l'inspection du travail pour faire constater que son chantier est maintenant aux normes. Rendez-vous est pris lundi dernier. Mais l'entrevue dégénère rapidement. L'inspecteur du travail réclame de nouveaux documents au chef d'entreprise avant finalement de lui annoncer qu'il aurait pu poursuivre les travaux sur les huit autres pavillons, puisqu'un seul était concerné par son PV. Murat explose et frappe d'un coup de tête le jeune fonctionnaire qui s'effondre, l'arcade sourcilière droite ouverte. Très énervé, Murat aurait alors menacé l'inspecteur, l'aurait sommé de ne pas porter plainte et de signer la reprise des travaux. Au bout de 40 minutes de tension extrême, le fonctionnaire parvient à quitter les lieux. « Je me suis excusé plusieurs fois, je ne voulais pas en arriver là », a lâché Murat à l'audience hier. Dans ses réquisitions, le procureur de la République, Elisabeth Senot, optait pour une « décision qui ait valeur d'exemple » et demandait six mois de prison ferme. Les magistrats ont partiellement suivi ces réquisitions en condamnant le chef d'entreprise à deux mois de prison. Une condamnation que l'intéressé a sans doute appris aux urgences après son malaise." Damien Delseny
Ecrit par libertad, le Mercredi 24 Septembre 2003, 10:10 dans la rubrique "Actualité".
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