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Syndicat Sud Travail Affaires sociales du Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale
Tous les vendredis, permanence syndicale de Sud Travail
Tél : 01 44 79 31 65 - 01 44 79 31 67 - 01 44 79 31 68 Télécopie : 01 44 79 31 72 Adresse postale : 12, boulevard Bonne nouvelle 75010 PARIS Statuts du syndicat
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Sud Travail Affaires sociales
« Fêtons », nous aussi, le centenaire du Ministère : Journée nationale de grève le 25 octobre 2006
--> Contre le démantèlement tout azimut du ministère du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle Pour la préservation et le renforcement des missions du service public de l’Etat
Samedi 10 mars 1906 à 6h34 - 1099 mineurs de fond meurent dans une explosion de grisou à Courrières. Quelques jours plus tôt, les patrons alertés par les délégués mineurs avaient refusé de chercher la cause des effluves de gaz qui parcouraient les galeries. Au lendemain des obsèques, la grève éclate. Elle gagne l’ensemble du bassin houiller et tourne à l’insurrection. Les manifestants déferlent dans les rues aux cris de : « A bas les assassins ! » « Vive la sociale ! ». La catastrophe de Courrières fut un véritable déclencheur et précède la montée des grèves et des revendications. Le syndicalisme est en plein essor. La revendication pour la journée de 8 heures revient, avec la protection contre les accidents du travail, au centre des préoccupations des travailleurs. Dans ce contexte, le 25 octobre 1906, Clemenceau signe un décret portant création du Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale auquel sera rattachée l’inspection du travail, corps de fonctionnaires d’Etat créé le 2 novembre 1892, jusque là sous la tutelle du Ministère du Commerce et de l’Industrie. Véritable conquête sociale, le ministère du travail, par la voix de René Viviani, premier Ministre du Travail, doit : «…perpétuellement penché sur les travailleurs, discernant leurs besoins, donnant à leurs réclamations légitimes, sous la forme de projets de loi précis, toutes les satisfactions, il doit recueillir les revendications ouvrières, et, sans, en diminuer l’éclat, les apporter ici, à la tribune du Parlement » - discours prononcé le 8 novembre 1906 à la chambre des députés.
Historiquement, le ministère s’est construit autour des lois de protection de tous les salariés. Dans cette logique, le service public de l’Etat, particulièrement le nôtre, au cœur des politiques de l’emploi et de la santé, est attaqué : l’objectif est de le fragiliser pour mieux remettre en cause les droits et garanties de tous les travailleurs : et pour ce faire, tout est organisé pour vider le ministère de ses prérogatives. C’est dans ce sens, alors que le ministère a pris naissance autour d’un ordre public social protecteur des droits des salariés, qu’aujourd’hui celui-ci se voit en phase de démolition, étape incontournable pour faciliter le remplacement de la norme législative et règlementaire par la norme contractualisée, nouveau faux-nez de l’ultra-libéralisme et de ses différents lobbys. Ce désengagement/démantèlement de l’Etat, visant à préparer les externalisations/privatisations, se traduit concrètement dans nos services : → Tout d’abord, la décentralisation a organisé le transfert aux collectivités territoriales de pans entiers de missions relevant de la compétence de l’Etat, seul à même de garantir l’égalité de droits et d’accès sur tout le territoire national. → En parallèle, la déréglementation et la recodification en cours du Code du Travail ont pour objet de fragiliser encore plus le salarié dans sa relation contractuelle, de l’isoler d’une représentation du personnel, d’imposer à ses représentants leur soumission aux impératifs économiques des entreprises, de renvoyer le maximum d’éléments du statut du salarié et de la réglementation du travail de la loi vers la négociation. Face à cette privatisation rampante, ces externalisations déclarées, ce démantèlement de l’inspection et la disparition de la catégorie C, les agents se sont faits entendre par la voix des organisations syndicales (voir ci-après), réponse des chefs : silence radio ! IL CONVIENT DONC MAINTENANT DE RESISTER TOUS ENSEMBLE !
CFDT CGT SNU SUD UNSA Contre l’avis des agents et des organisations syndicales, un « appel à projet « est lancé dès le mois de juin, – en toute illégalité par rapport au décret de décembre 1994 et à la convention 81 de l’OIT - il prépare la fin de la section territoriale, généraliste et indépendante. INVITONS - NOUS A CETTE COMMEMORATION → Le 25 octobre 2006, alors que la réforme des services départementaux de l’Etat est en train de conduire à la disparition des services déconcentrés, nos organisations syndicales appellent tous les personnels, par la grève et par une montée nationale à Paris à se rassembler pour défendre les missions du service public de l’emploi, du travail, et de la formation professionnelle, pour exiger du ministre la prise en compte des différentes plates formes ci-dessus énumérées et notamment : le retrait de toute la réforme Larcher (abrogation des décret et arrêté créant la DGT, retrait de tous les projets dans le cadre de « l’appel à projet » et des projets régionaux de « modernisation et de développement de l’IT » visant à la spécialisation des sections (par exemple BTP, travail illégal, santé au travail…), et à la remise en cause de leur caractère territorial comme en Ile de France, Rhône Alpes, Poitou Charente, PACA… la création immédiate de 240 sections d’Inspection avec les effectifs correspondants (1 IT, 2 CT, 2 agents de secrétariat) dans leur organisation territoriale actuelle, garante du caractère généraliste et indépendant de la section et des agents de contrôle, 1er pas vers le doublement ; le retrait des arrêtés ayant créés 2 sections spécialisées dans le domaine agricole en Dordogne et dans le Pas de Calais ; la création d’un service unique d’Inspection du Travail veillant au respect d’un seul code du travail ; le retour à un droit protecteur pour tous les salariés, quelle que soient leurs branches d’activité, ce qui passe par l’arrêt du chantier actuel de recodification ; la préservation et le renforcement du service public d’Etat, dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle, ce qui passe par le maintien des COTOREP au sein des services de l’Etat, la réaffectation de toutes les missions transférées auprès des collectivités territoriales dans les services déconcentrés, l’arrêt de toutes les expérimentations déjà menées ou en projet sur l’externalisation et la privatisation de nos missions ; l’arrêt des mesures de casse statutaire et de suppressions de postes de C ainsi que la revalorisation de leur traitement et de leurs carrières Pour dire NON au démantèlement du Ministère du Travail, toutes et tous en grève le 25/10/2006 à PARIS, rassemblons-nous et invitons – nous dans toutes les cérémonies d’anniversaire pour y porter nos revendications ! Rassemblons-nous, organisons une montée nationale Ecrit par sudiste, le Vendredi 20 Octobre 2006, 09:51 dans la rubrique "Actualité".
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