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Syndicat Sud Travail Affaires sociales du Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale
Tous les vendredis, permanence syndicale de Sud Travail
Tél : 01 44 79 31 65 - 01 44 79 31 67 - 01 44 79 31 68 Télécopie : 01 44 79 31 72 Adresse postale : 12, boulevard Bonne nouvelle 75010 PARIS Statuts du syndicat
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Sud Travail Affaires sociales
Fillon dégraisse au ministère du travail
75 emplois statutaires seraient supprimés au Ministère de Travail dès 2003. SUD TRAVAIL considère cette décision sans pertinence au regard du principe d'adéquation des moyens aux besoins de Service Public, pas plus qu'elle ne l'est en terme purement comptable. Elle n'est en réalité que dogmatique.
En effet : Mr Fillon réduit ainsi les moyens de contrôle de l'inspection du Travail moins de 12 mois après la catastrophe de Toulouse dont il est avéré que les négligences de sécurité du travail sont la cause, Il réduit ainsi les moyens de contrôle des aides publiques (toujours abyssales) consentie aux employeurs, alors que la Cour des Comptes ne cesse de relever la carence de nos services en cet examen, Il réduit les moyens humains du ministère en général, alors que déjà, la RTT de nos services s'est réalisé sans aucune contrepartie d'embauches. Il réduit le nombre de fonctionnaires du ministère, alors que ce poste budgétaire ne représente -charges sociales, retraites et salaires de ministres inclus- que 3 % de son budget ! Il réduit le nombre de fonctionnaires du ministère, alors que pendant ce temps, il augmente son propre salaire et celui de ses collègues ministres délégués de 70 %. Il réduit le nombre de fonctionnaires du ministère pendant qu'il externalise, à prix d'or, de plus en plus de missions publiques (dernier exemple : les contrats jeunes confiés aux ASSEDIC). Nous lui prédisons que cette démarche mène à une impasse. Elle discrédite déjà, aux yeux des agents, toute la crédibilité de son action à venir. En l'attente, nous l'assurons de mettre tous nos moyens, modestes, à la faire échouer. Pour le Conseil National L. Ferrand NB : est-il utile de relever que cette décision de suppression massive de postes est prise sans information ni consultation préalable des organisations syndicales ? Réductions d'Effectifs, Externalisation et Décentralisation Finalement c'est décidé. Fillon supprime 75 emplois au sein du ministère dès 2003. Alors que la RTT du ministère n'a donné lieu à aucune compensation d'effectifs. Alors que tout le monde à crié " Plus jamais çà ! " après Toulouse. Alors que les missions de contrôle du travail, des aides à l'emploi et de la formation professionnelle sont en déficit chronique de moyens. Nous avons protesté en pure perte à l'adresse de notre ministre. Espérions nous, par défaut, voir ces réductions porter sur des postes inutiles. En vain décidément puisque M. Fillon a confirmé aux DD et aux DR, réunis le 24 septembre dernier, que seuls les agents de catégorie C allaient payer la note : - 55 en services extérieurs et - 20 en centrale. A l'évidence le mythe de l'informatique a encore frappé. Ou plutôt sert-il encore de prétexte. En réalité, le ministre et son gouvernement préparent l'externalisation maximale de nos missions. Vers le pur privé ou l'ASSEDIC (voir délégation de gestion des contrats jeunes) que semblent beaucoup aimer le nouveau gouvernement et le MEDEF. Mais aussi vers les Conseils Régionaux qu'idôlatre M. Raffarin. Quoique présentée à titre expérimental, " pour les régions qui le voudrons ", la décentralisation de toute la formation professionnelle (hors contrôle) semble déjà définitivement acquise. Mais même le Parti Socialiste pose en postulat le bien fondé de la démarche. C'est oublier que la décentralisation est mécaniquement contraire au principe d'égalité. Et de solidarité car aucun de ces conseils régionaux n'envisage d'aider celui d'à-côté moins bien pourvu en moyens. En réalité cette démarche est surtout motivée par les égos insatiables des " barons " locaux… qui sont en même temps députés. La tarte à la crème de la proximité n'est qu'un cache-sêxe au retour du clientélisme comme si, par ailleurs, les services de l'Etat n'avaient aucune présence dans les départements. Quant au recrutement de la Fonction Publique Territoriale, des revues très sérieuses ne titrent-t'elles déjà pas " le recrutement par concours est-il en voie d'extinction ? " (AJFP n° 4/2002) ? Pour en revenir aux réductions d'effectifs, nous proposons à M. Fillon de supprimer plutôt les dizaines de postes chargés de la propagande - pardon, de la communication du Ministère. Il ferait ainsi œuvre de salubrité publique. Ecrit par libertad, le Mercredi 11 Décembre 2002, 15:13 dans la rubrique "Actualité".
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