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Syndicat Sud Travail Affaires sociales du Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale
Tous les vendredis, permanence syndicale de Sud Travail
Tél : 01 44 79 31 65 - 01 44 79 31 67 - 01 44 79 31 68 Télécopie : 01 44 79 31 72 Adresse postale : 12, boulevard Bonne nouvelle 75010 PARIS Statuts du syndicat
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Session
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Sud Travail Affaires sociales
Lettre ouverte à M. RAPOPORT Secrétaire général des 2 ministères, travail et santé)
--> (Monsieur RAPOPORT est chargé de la modernisation des services...)
Par courrier du 13 juillet 2005, vous nous transmettez la copie du discours fait par Monsieur LARCHER aux Inspecteurs élèves du travail. Il aurait fallu être mal entendant ou mal voyant pour être passé au travers du « discours » compte tenu des diffusions faites tant par mail, que par version papier transmise par la hiérarchie, ou en ligne sur l’intranet...
Le discours de M.Larcher à l’INT est un discours de mauvaise propagande, tout en faux semblants. Dans votre courrier vous poursuivez en nous informant que « je souhaite réunir les organisations syndicales dés la rentrée pour débattre de cet important sujet ( la modernisation et le développement de l’inspection du travail) j’ai bien conscience que la période estivale n’est guère propice à un tel travail . Mon assistante va néanmoins prendre contact avec vous pour arrêter les conditions de cette rencontre à laquelle j’ai plaisir de vous convier ». Nous sommes au moins d’accord sur un point, la période estivale est peu propice a un tel travail, cela n’a pourtant pas empêché le gouvernement d’adopter au cours de cette période si peu propice comme vous le remarquez, toutes les ordonnances, poursuivant la destruction du code du travail . Vous proposez de nous recevoir vers la fin du mois d’août. Voilà donc ce que nous avons à vous dire et pour lequel nous pensons qu’il n’est pas utile à notre organisation syndicale de vous rencontrer, tant nous savons qu’il s’agit d’une mascarade de concertation syndicale. Les décisions sont déjà arrêtées et cette bouffonnerie relève du mauvais théâtre de boulevard. Nous ne jouerons pas les cocus. Vous êtes en mission commandée, voire en commando dans nos services. Dans les 6 mois il faut remettre l’inspection au pas, non pour qu’elle contrôle davantage, pour qu’elle soit plus efficace, mais pour qu’elle rende compte, qu’elle devienne la championne de la réalisation des statistiques afin de donner du chiffre, des chiffres qui alimentent tous les services centraux (DRT, DARES,…) . Votre simili-concertation sans aucune négociation réelle se résume à un échange de points de vue polis, policés, argumentés de part et d’autre. Il n’y a aucun rapprochement possible dès lors que l’objectif du gouvernement est de casser le code du travail, de réduire les interventions de l’inspection du travail par tous moyens : juridiques, financiers, matériels, politiques. Ce gouvernement est minoritaire et ne travaille que pour les plus riches et le MEDEF. Il méprise les 15 millions de salariés et veut casser les quelques garanties que le code du travail leur laisse. Ce gouvernement ne veut pas d’une administration de contrôle : Pas de contrôle de l’application par le patron du code du travail auquel il est assujetti. Pas de contrôle des fonds publics distribués à guichet ouvert aux employeurs. Pas de contrôle des exonérations de charge. Pas de contrôle de la formation professionnelle. La priorité nationale annoncée par le gouvernement sur la précarité passe à la trappe avec l’ordonnance sur le contrat nouvelle embauche: le principe du CDI est remis en cause, les quelques garanties du CDD et du travail temporaire volent en éclat. Nous voulons des effectifs pour contrôler les employeurs. Evidemment vous refusez ! Vous nous proposez à la place des échelons hiérarchiques supplémentaires (secrétaire général, directeur délégué adjoint, directeurs adjoints…). Grâce à vous, de moins en moins d’agents font du contrôle, de plus en plus d’agents gravitent vaguement autour de la mission de contrôle et de ceux qui l’exercent. Nous voulons des moyens juridiques répressifs. Evidemment vous refusez ! Les employeurs délinquants ont encore de beaux jours d’impunité devant eux. Nous voulons une réelle protection des agents: vos réponses sont dérisoires, dilatoires et donc lamentables. Pendant ce temps-là les agressions se poursuivent. Cette situation est scandaleuse un an après l’assassinat de nos collègues. Nous voulons la fusion des trois inspections : Vous vous pliez aux lobby de la FNSEA, des entreprises de routiers, aux entreprises publiques et privées de transports (voir l’augmentation de la durée maximale hebdomadaire.) Il est dans ces conditions de notre devoir de refuser cette entrevue. Nous ne pouvons absolument pas collaborer avec des fonctionnaires qui habillent voire déguisent le diktat en concertation. La comédie du faux dialogue social se joue à plusieurs, mais sans nous, nous n’endosserons pas le costume de figurants et nous ne perdrons pas notre temps. Nous vous joignons la position de notre organisation syndicale sur l’inspection du travail, position déjà diffusée dans les services. Nous vous prions d’agréer, Monsieur, nos salutations. P/Le Conseil National Ecrit par sudiste, le Mardi 6 Septembre 2005, 10:39 dans la rubrique "Actualité".
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